Sur la route

Pikes Peak

par BigLou
publié le Samedi 17 Avril 2021

Souvent lorsque l’on débute la rédaction d’un texte, on cherche une façon originale de débuter, une introduction punchée, quelque chose qui va attirer l’attention du lecteur. Ici, le sujet ne nous laisse pas le choix!

20 km, 14 115 pied de dénivelé, 156 virages et un record établis sous la barre des 8 minutes, de l’adrénaline injecté directement au coeur : Bienvenue à Pikes Peak!

L’une des plus vieilles courses automobiles aux États-Unis s’y déroule à chaque année depuis 1916 au Colorado et attire des fans de vitesse de partout au monde. Les plus grands constructeurs automobiles ont développé des monstres de puissances pour réussir à marquer l’histoire et affrontent des mécaniciens de fin de semaine qui se sont bricolés des voitures tout simplement impressionnantes.

L’idée est lancée en 1916 par un propriétaire d’hôtel du coin qui cherche une façon d’attirer des touristes. Spencer Penrose avait investit dans l’aménagement de la route qui au départ n’était pas asphalté. Si c’est devant quelques centaines de spectateurs que Rea Lantz, un jeune pilote de 22 ans venant de Seattle inscrit son nom en premier sur le trophée avec un temps d’un peu plus de 20 minutes, il fallut attendre jusqu’aux années 80 avant que l’engouement général deviennent un événement médiatisé internationalement.

Le départ est donné à basse altitude et plus on monte plus le circuit, si on peut appeler ça un circuit!, devient exigeant. Impossible de mémoriser l’entièreté du circuit comme le ferait un pilote de Formule 1. 156 virages serrés qui peuvent vous éjecter dans des ravins à des centaines de pieds d’altitudes et tout simplement vous tuer, ça monte d’un cran l’excitation!

En plus des courbes, la météo peut certainement ajouter une couche de complexité. Le chaud soleil de la base peut faire place à de la pluie en mi-parcours et peut-être même de la neige au sommet. Et comme si ce n’était déjà pas assez, l’altitude vient bousiller le tout! Le changement de la pression atmosphérique vient influencer le comportement du moteur qui dans certains cas peut perdre jusqu’à 50% de sa puissance. La combustion du moteur est modifiée puisque la concentration d’oxygène est inférieur à ce que l’on retrouve au niveau de la mer.

The race to the clouds a fait son lot d’accidents et de décès. Tous les compétiteurs ayant participé à cette course vous diront que personne ne prend à la légère ce circuit. En maintenant tout près de 100 ans de course, 6 personnes y ont trouvé la mort et des dizaines d’autres ont eu la peur de leur vie en effectuant des sortis de piste et en déboulant littéralement des ravins à couper le souffle. Allez fouiner un petit peu sur le web et vous trouverez certainement des vidéo à vous donner des frissons! On la prend au sérieux cette course et malgré que l’objectif soit bien sûr d’abaisser le chronomètre tous s’entendent pour dire qu’il faut bien sûr en revenir vivant.

Toutes sortes de catégories y sont maintenant représentées. De la moto, au vtt en passant par les camions il y en a pour tous les goûts. Il n’en demeure pas moins que la catégorie qui attire l’attention année après année est certainement la Unlimited c’est à dire cette catégorie où les voitures ne sont soumises à aucune limite au niveau de la puissance. Il n’est pas rare de voir des voitures avec plus de 1000hp prendre le départ! Mais rappellez-vous, la puissance devient couper de moitié au sommet!

C’est en 2012 que le tracé est entièrement asphalté et que l’on commence à voir s’abattre le temps. Sébastien Loeb en 2013, célèbre pilote de rally français, 9 fois champion du monde, réalise un temps de 8 minutes 13 secondes en pilotant la désormais célèbre Peugeot 208 T16. La monstrueuse Peugeot pouvait faire du 0-100km/h en 1,8 secondes soit plus rapidement qu’une Formule 1.
Aujourd’hui le record appartient à une équipe Volkswagen ayant présenté une voiture totalement électrique, donc insensible à l’altitude, en 2018 et ayant réalisé un temps de 7 minutes 57 secondes, les tout-premiers à franchir la barrière des 8 minutes!

Malgré l’ajout d’ailerons immenses, de hp à ne plus savoir quoi en faire, d’oxygène injecté directement dans le casque des pilotes, on peut certainement dire que le succès à Pikes Peak vient de la personne qui tient le volant!

À PROPOS DE L'AUTEUR
BigLou
Passionné? Du pétrole dans les veines? On peut certainement dire ça de notre Louis ''Big Lou'' Desjardins! À la tête de notre agence il est certainement entrain de nous préparer un nouveau projet! Clutch. Shift.

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